
Pourquoi vous faites des crises d'angoisse la nuit?
Ah ces fameuses crises d’angoisse nocturnes.
Ce réveil en sursaut alors que vous êtes en plein sommeil. Une respiration difficile. Cette impression de ne pas savoir où on est est. Ce réveil avec un cauchemar qui nous laisse dans un état de mal-être horrible et des pensées qui ne s’arrêtent plus.
Cette sensation d’être pris au dépourvu par la peur et le stress. Le rythme cardiaque qui s’accélère.
Et ne pas savoir comment se calmer. Et l’insomnie qui finit par arriver.
Pour toutes les angoisses nocturnes, je détestais cette sensation de plus sentir mes sensations corporelles. Quand je me réveillais, je devais me toucher pendant quelques minutes pour savoir si j’étais encore en vie, bien présent. Je sentais mon rythme cardiaque très fort.
Une fois cette peur diminuée, je ne savais plus où j’étais et je devais analyser la pièce dans laquelle je me trouvais. Si la pièce était vraiment noire, c’était horrible, car je n’avais absolument aucun repaire, rien à quoi me raccrocher. Et le trouble panique commençait. La qualité de mon sommeil conditionnait toujours le reste de ma journée. Je savais que si j’avais passé une nuit d’angoisses et une insomnie, le jour suivant serait horrible.
Les crises d’angoisse le soir
Je ne sais pas vous, mais dans la période de ma vie où je faisais des crises d’angoisse, les plus violentes étaient toujours le soir. D’ailleurs en dehors des nuits et des soirées, je crois que je n’ai jamais fait de crises d’angoisse. J’avais des angoisses, des peurs et de l’anxiété. Mais je n’ai jamais fait de crises d’angoisse ou d’attaques de panique en dehors de la période nocturne. Jamais dans mon quotidien.
Il m’a fallu un moment pour comprendre pourquoi. Mais cela m’a permis de comprendre les causes des crises d’angoisse la nuit.
Pourquoi des crises d’angoisse nocturnes ?
Quand on fait des crises d’angoisse, la journée, on a tendance à arriver à contrôler tout le mal-être intérieur, à calmer les symptômes, par une gestion mentale. Dans ma période d’angoisse, j’étais capable d’être angoissé ou anxieux toute la journée, mais de faire en sorte que tout se passe bien au travail. Que tout se passe bien dans les échanges avec chaque personne que je côtoyais. Aucune personne n’était capable de voir que j’étais angoissé. Pourtant, à l’intérieur, le trouble anxieux était bien là.
Tout ça me demandait une énergie énorme. À chaque fois, je devais faire un nouvel exercice.
Et quand le soir arrivait et que je commençais à pouvoir lâcher tout ce que j’avais mis en place pour faire bonne figure, c’est là que tous les symptômes reprenaient toute leur ampleur. J’avais remarqué que c’était au coucher du soleil que l’angoisse augmentait.
C’est le fait de pouvoir lâcher prise sur mon quotidien qui faisait remonter l’intensité de l’angoisse.
Les crises d’angoisse la nuit
Donc quand arrive le soir et qu’on a bien réussi à gérer son stress, son anxiété ou son angoisse la journée, l’angoisse va commencer à vraiment pouvoir s’installer.
Pourquoi ? Car comme vous êtes épuisé de votre quotidien passé à contrôler, vous n’avez plus l’énergie pour empêcher l’angoisse d’arriver. Vous n’avez plus l’énergie pour contrôler ce qui vous arrive. Malgré chaque nouvel exercice.
Quel rapport avec les crises d’angoisse la nuit ? Le principe est le même. Comme vous ne pouvez pas contrôler ce qu’il se passe la nuit, les crises peuvent venir frapper de manière violente.
Mais pour vous expliquer tout ça, on va faire quelques pas en arrière.
Fonctionnement d’une attaque de panique
Quand vous faites une crise d’angoisse, et comme je l’expliquais dans cet article, c’est finalement que votre cerveau reptilien a identifié un danger et qu’il veut vous protéger. Car il a identifié dans votre environnement un danger potentiel. Une similitude avec une situation antérieure où il s’est cru en danger de mort. Donc votre mental identifie un danger non conscient et active un signal d’alerte. Sauf que comme vous n’avez pas conscience de ce danger, vous essayez de rationaliser et c’est là que le sentiment de panique commence.
Et il y a une chose importante à savoir : le mental peut parfaitement identifié ce danger dans un rêve ou un cauchemar. Car le mental ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel.
Le déclenchement des crises la nuit
Pour que celle-ci se déclenche, il y a 3 facteurs possibles :
- soit le signal de danger est déjà activé et la crise d’angoisse se crée à cause du relâchement. (d’où l’impossibilité de trouver le sommeil)
- soit le signal n’est pas activé et s’active à cause d’un cauchemar
- soit c’est tout simplement le réveil qui déclenche la crise
Cause numéro 1 : déclenchement car votre mental ne s’arrête pas
Au moment du coucher, votre cerveau est déjà activé en mode danger. Vous êtes déjà angoissé. Vous essayez de rationaliser. De calmer le flux de vos pensées. Mais tout ça ne fait qu’augmenter l’intensité des symptômes. Le sommeil n’arrive pas. Par contre le trouble panique finit par arriver. La rumination mentale s’emballe.
Cause numéro 2 : déclenchement à cause du lâcher prise
Vous êtes en train de dormir. Vous avez sûrement eu beaucoup de mal à vous endormir. Car le signal de danger dont je vous parlez était déjà activé avant l’endormissement à cause de différents facteurs. Et au moment, vous êtes en train de dormir, votre mental vous réveille en état de panique intense.
Pourquoi ce fichu mental vous réveille en pleine nuit ?
Car votre mental reptilien est en train de se rendre compte que vous êtes en train de vous laisser aller alors qu’il y a un danger potentiel dans votre environnement (danger non-conscient, c’est important de préciser). Le signal de danger est activé avant de dormir donc il continue pendant au moins 3 heures.
Donc la solution que votre reptilien a trouvé pour vous protéger, c’est vous réveiller. Sauf que quand vous réveillez, vous avez une sensation anormale de danger. Sensation qui n’est pas logique compte tenu du contexte sécuritaire dans lequel vous vous trouvez. Les sensations de votre enveloppe corporelle ne sont pas en accord avec votre environnement. Donc la crise commence.
Dans ces cas-là, la première action qui pourrait apaiser, c’est vous rendre compte que vous ne risquez rien, c’est juste un signal inapproprié de danger qui s’active.
Cause numéro 3 : déclenchement à cause d’un cauchemar
Comme le cerveau n’a pas besoin d’être dans le monde réel pour croire que vous êtes en danger, un simple cauchemar va permettre d’activer ce signal.
Si vous ne me croyez pas, pensez à un truc qui active vos angoisses… La simple visualisation vous déclenche des sensations physiques. Pas de facteurs extérieurs pour déclencher la crise nocturne.
Donc, avec un simple cauchemar, votre cerveau vous croit en danger potentiel et vous réveille. Comme vous vous réveiller en état de stress, l’angoisse peut directement s’activer.
Cause numéro 4 : le réveil déclenche la crise
Pour vous expliquer ça, je vais vous parler de mon expérience. Ma plus grande peur quand je faisais des crises d’angoisse, c’était une sensation de déréalisation, comme si je n’étais plus incarné ou que je ne sentais plus rien. Sauf que quand on dort, la connexion aux sensations physiques est très faible voire inexistante. Donc quand je me réveillais, j’avais cette impression de ne pas être vraiment là. Et la crise d’angoisse pouvait commencer et s’emballait.
J’essayais de me toucher et de me palper, mais ce n’était pas vraiment efficace.
Que faire en cas d’attaque de panique la nuit ?
Dites vous bien une chose, si vous faites une attaque de panique la nuit, il n’y a rien de grave. C’est super désagréable, mais vous ne risquez rien. Comme quand vous faites une crise d’angoisse tout court d’ailleurs. Quand je faisais des crises d’angoisse la nuit, mon premier réflexe, c’était essayer de me calmer. J’ai compris avec le temps que ce que je faisais pire que mieux.
J’ai commencé par ne plus réagir quand la panique arrivait au réveil. Je me réveille, je vois que je suis en stress, mais je ne fais rien. Pour ne pas amplifier le phénomène.
Ce que je vous dis là, j’ai mis des années à le comprendre. À le comprendre et surtout à l’appliquer. Car mon premier réflexe a toujours été de me rassurer. C’est humain et totalement normal. Quand j’ai commencé à appliquer ça au moment où je me réveillais et que je n’avais plus de sensations corporelles, je ne faisais plus aucune action pour essayer de m’apaiser. Et finalement ça ne s’emballait pas.
C’est vraiment un des conseils essentiels que je vous donnerais. Il est contre intuitif, mais il est très puissant.
Éviter aussi de partir dans le mental. Vous vous réveillez, votre mental a tendance à tout de suite vouloir comprendre ou rationaliser. Retournez dans vos sensations physiques.
Quelles sensations je ressens ? Qu’est-ce que je ne ressens pas ? À quel endroit, c’est désagréable et qu’est que ça fait ?
Pourquoi je ne vous propose pas de solution d’apaisement
Des solutions d’apaisement, j’en connais plein. Elles vont pouvoir vous apaiser sur le très court terme. Mais elles ne vont pas solutionner votre problème. Elles vont l’apaiser, mais pas le solutionner. Et encore à très court terme.
Par contre vous pouvez commencer à récréer de la connexion avec le corps. Et pour ça, je vous propose la toilette du samurai sur cette page. Vous connecter au corps va vous ancrer ici et maintenant et vous rendre plus solide face aux crises.
Vous pouvez aussi pratiquer une solution temporaire comme la cohérence cardiaque. Mais dans tous les cas ça sera juste pour essayer de calmer l’incendie, pas pour l’éradiquer. Seul NERTI peut vous permettre de libérer cette réactivité.

Après la compréhension, la libération
Si vous voulez vraiment vous libérer de vos crises d’angoisse nocturnes, vous n’aurez pas le choix que de devoir supprimer la mémoire traumatique qui crée la réactivité. Le meilleur traitement pour ça, c’est de travailler avec la méthode NERTI.
Je veux vous accompagner en thérapie pour vous amener cette libération. Je ne serais pas avare en conseils, car aider les personnes qui vivent des crises d’angoisse est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Car j’aurais aimé avoir quelqu’un comme moi pour vraiment m’aider.
Je vous invite donc dans un premier temps à prendre rendez vous pour un appel téléphonique gratuit pour en discuter.