Pourquoi vouloir se calmer aggrave une crise d’angoisse

La stratégie habituelle, quand on fait une crise d’angoisse, c’est d’essayer de se calmer.

Si vous ressentez de la peur, vous allez tenter de rationaliser :
vous dire qu’il n’y a aucun danger, essayer de vous en convaincre.
Si vous avez du mal à respirer, vous allez tester toutes les techniques connues :
respiration carrée, respiration en triangle, cohérence cardiaque…
Je vous le dis tout de suite : ces stratégies ne marchent pas.

Pourquoi ?
Parce que, lors d’une crise, c’est votre cerveau reptilien qui prend les commandes.
Il a identifié un danger dans votre environnement et se met en état d’alerte… persuadé que vous allez mourir.
Ce “danger” n’est pas choisi au hasard : il est lié à une expérience passée où vous avez déjà cru mourir.
(Si vous voulez plus de détails, je vous renvoie à cet autre article.)

Résultat : vouloir vous calmer est contre-productif.
Quand votre cerveau reptilien s’active, il a la priorité sur tout le reste.
Peu importe vos belles phrases rassurantes ou vos exercices de respiration : tant que, pour lui, le danger n’est pas écarté, il n’écoute rien.
En cherchant à vous apaiser, vous lui envoyez en quelque sorte le message :
« Ce que tu dis, c’est n’importe quoi. Je ne suis pas en danger. »
Et ça, pour lui, c’est inacceptable.
Son rôle est de vous protéger. Alors, pour être sûr que vous réagissiez, il va amplifier vos symptômes : peur viscérale, sensations physiques insupportables… tout pour vous faire fuir la situation.

Et, effectivement, dès que vous partez, il se calme.
Mais pas avant.